Intervention en espaces confinés : comment se prémunir des risques ?

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Des accidents du travail durant les interventions en espaces confinés arrivent fréquemment et sont potentiellement mortels. Quels sont les risques professionnels et les mesures de prévention ? Que propose le dispositif CATEC® (Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés) ?

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Intervention en espace confiné

Totalement ou partiellement clôt, un espace confiné n’a pas été conçu pour la circulation des personnels en son sein. Il s’agit typiquement des infrastructures des secteurs de l’eau potable et de l’assainissement, de l’industrie chimique et alimentaire, du gaz, de l’électricité, des transports ou encore du nettoyage.

Égouts, fosses, postes de relèvement, de chloration, d’ozonation en traitement des eaux, citernes, silos, vide-sanitaires… sont autant d’espaces où le travail peut devenir périlleux. Outre la dangerosité liée à la structure elle-même, la menace vient plus spécifiquement de leur atmosphère qui peut être pauvre en oxygène, toxique voire explosive.

Ainsi, les risques professionnels sont multiples (asphyxie, intoxication, explosion (zones ATEX), noyade, chute, risque électrique ou biologique, etc.) et concernent plusieurs milliers de salariés. Ces derniers peuvent être hydrauliciens, égoutiers, opérateurs, spécialistes du curage, du BTP, électromécaniciens ou techniciens. Il peut aussi s’agir de géomètres, contrôleurs...

Parmi eux, des décès sont à déplorer quasiment tous les ans, notamment par intoxication à l’hydrogène sulfuré. On constate également des pertes humaines parmi les personnes qui tentent de porter assistance aux victimes.

La dangerosité des situations, des substances et la difficile topographie des lieux compliquent effectivement le travail des secours.

Prévention des risques en espace confiné

Pour pallier l’hétérogénéité des pratiques observées sur le terrain, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) édite, en 2009, puis 2012, deux recommandations. Les R.447 puis R.472 voient le jour afin de formaliser le souhait du Comité technique national des industries des transports, de l’eau, du gaz, de l’électricité, du livre et de la communication (CTN-C) de se doter d’outils de prévention et de formation.  

La première définit en effet les mesures de prévention à adopter selon la nature des risques professionnels encourus. La deuxième détaille le socle de compétences dispensées par le dispositif national de formation en vue de l’obtention du Certificat d’aptitude à travailler en espaces confinés — le Catec®.

La formation intègre les bonnes pratiques de prévention sur la santé lors des interventions dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Elle propose, en outre, des modules communs aux surveillants et intervenants afin que chacun puisse exercer son métier sur la même base de compétences et d’évaluation.

La date limite de formation des salariés concernés, initialement fixée au 30 novembre 2016, a été reportée d’un an. Cette décision prise par la CNT-C en octobre dernier tend à prouver qu’en matière de prévention des risques, le Catec® s’impose comme la référence que de nombreux intervenants en espaces confinés attendaient. 

Sources : inrs.fr, ameli.fr, travail-emploi.gouv.fr